« Peindre la pluie en couleurs » d’Aurélie Tramier

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Lu par: Sophie Frison et Quentin Minon

Durée: 7h21

Genre: Contemporain


Morgane est une directrice de crèche solitaire et revêche qui ne supporte plus les enfants. À 35 ans, elle vit dans le rêve de racheter une pension pour chiens. Tout vole en éclats lorsque sa sœur meurt dans un accident de voiture, lui laissant ses deux enfants en héritage. L’arrivée d’Eliott, 10 ans, et de Léa, 6 ans, bouscule son quotidien maniaque et fait ressurgir un passé douloureusement enfoui.

Les voix de Morgane et d’Eliott alternent dans ce roman pour nous tracer la reconstruction d’une femme blessée qui découvre la force de l’amour maternel.


Avant de parler de l’histoire en général, je vais m’arrêter 3 minutes sur le titre « Peindre la pluie en couleur » . Je trouve qu’il y a tout un symbole derrière ce titre. La pluie , si triste… Lorsque tout nous semble tout gris mettre un peu de couleur fera toute la différence. Chacun son interprétation mais avant d’entamer cette lecture, j’ai senti qu’à travers ce titre , l’histoire allait parler de résilience . J’ai un attachement particulier aux personnages blessés qui parviennent à se relever. J’ai beaucoup aimé cette lecture , c’est un roman qui fait du bien et qui redonne espoir . La dualité entre Morgane et Eliott donne un ton très vivant .

Le thème du deuil est un thème difficile à aborder surtout lorsqu’il s’agit d’enfant et de la relation parent/enfant. Sans tomber dans le mélodrame, nous comprenons parfaitement la symbiose de deux cœurs endeuillés qui finissent par ce trouver et à se reconstruire ensemble . Le manque de dialogue et la maladresse vont créer de nombreux quiproquos entre Eliott et Morgane. C’est là que l’alternance entre Morgane et Eliott à toute son importance. Avoir le ressenti des deux personnages sur les évènements nous permet une meilleure immersion dans le cœur des protagonistes. Il y a une grande sensibilité dans l’écriture , c’est doux mais parfois trop léger dans la douleur. Cela reste un feel good, prévisible mais qui tout de même arrive à accrocher le cœur du lecteur grâce à sa belle palette de personnage .

On aura l’éternité pour avoir des regrets, mais autant se laisser une chance d’en emporter le moins possible au moment du grand saut.

La dualité des deux voix ont parfaitement su maintenir une réelle coordination entre les personnages. Sophie Frison et Quentin Minon ,tous deux arrivent à faire vivre les émotions avec justesse, juste ce qu’il faut de rudesse (on parle quand même d’un thème douloureux) et à proposer un moment de lecture harmonieuse et remplie de sensibilité.


J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture. Même si je me doutais fortement du schéma que prendrai l’histoire ce la reste un moment de lecture rempli de douceur . Une belle leçon sur la résilience de plusieurs cœurs cabossés par le chemin de la Vie . L’alternance des voix de Sophie Frison et Quentin Minon se complètent parfaitement et nous offre une très belle lecture.


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